2023 : tout va bien !

Début juillet :

On oserait à peine le chuchoter mais nos vignes sont, pour l’instant, au mieux de leur forme. Vigilance et prudence sont de rigueur ! Nos équipes sont, depuis plusieurs semaines, à l’affût du moindre point de maladie, du moindre signe de stress.

Le mois de juin a été particulièrement humide : il est tombé 100 mm de pluie en 3 semaines sur le vignoble. C’est beaucoup, en peu de temps. Mais c’est finalement un moindre mal comparé aux nombreux vignobles bordelais avoisinants qui ont été touchés par les épisodes de grêle…

Les fortes précipitations et les hautes températures ont entraîné une pression énorme sur les vignes, avec un risque élevé de maladies (mildiou, oïdium, black rot…). Nous avons pu constater quelques récentes taches de mildiou sur les jeunes feuilles, mais l’ensemble du feuillage et de la zone fructifère est préservé. Les grappes sont désormais bien formées. La véraison devrait être précoce cette année.

 


Mi-juillet :

La véraison tourne effectivement déjà au rouge sur nos malbec, signe d’un début de maturation du raisin, et c’est tant mieux ! Nous attentions cette étape avec impatience pour voir enfin se stopper l’évolution des maladies.

Le mildiou menace toutefois encore nos vignes sur les parcelles de merlot. Il faudra patienter encore quelques jours avant de voir les premiers raisins changer de couleur. La météo nous est favorable avec une humidité modérée en ce milieu de mois. Si cette tendance se confirme, nous devrions atteindre un état sanitaire satisfaisant, et envisager une vendange relativement précoce.

Rendez-vous en septembre pour les prévisions finales !


Nos parcelles de Montagne avant véraison


Début septembre :

Tout ne s’est finalement pas passé comme nous l’espérions ! Nous avons certes échappé à l’invasion du mildiou mais il y a quand même eu beaucoup de pluies au mois d’août, avec quelques épisodes de canicule suivis d’orages. Ce fut un été de tous les extrêmes, avec des écarts de température importants et trop fréquents. Certaines de nos parcelles ont des grappes échaudées, et difficile de savoir en ce début de septembre s’il faut maintenir le feuillage côté soleil couchant pour préserver les raisins ou s’il vaut mieux effeuiller pour favoriser la maturation et l’aération.
Le papillon Cochylis fait son apparition depuis début septembre et s’est répandu un peu partout sur la Gironde, provoquant de nombreux dégâts : en perforant les baies, il favorise le développement de la pourriture grise (Botrytis) dans le grain. Il est primordial et urgent de protéger les grappes.


12 septembre

Le spectre du Botrytis (champignon) plane sur nos vignes alors que le raisin n’est pas encore à sa maturité idéale. La nuit du 11 au 12 septembre a été décisive avec 9 mm de pluie, tout comme la météo instable annoncée pour les prochains jours : nous devons avancer les premières vendanges sur les parcelles les plus sensibles. C’est donc vendredi 15 septembre que nous commencerons, date la plus précoce jamais connue à la Claymore !

Prochaine session à suivre en fonction des intempéries…


Dimanche 1er octobre

Fin des vendanges : un grand soulagement et une satisfaction ! La tension a été extrême jusqu’au bout, mais les baies rentrées sont saines. Les choix de sélection des parcelles ont été difficiles mais ils ont été bénéfiques : nous avons attendu le passage des dernières grosses pluies du tout début de l’automne pour ramasser nos raisins dans les 5 jours qui ont suivi, hormis les malbecs que nous avions par prudence, récolté dès le 15 septembre. Le volume est là, le jus abondant présente un bon équilibre degré/acidité.

     

Le cycle 2023 est désormais terminé côté vigne, il continue maintenant côté chai… Les fermentations sont lancées, l’activité des remontages est à son maximum.
Et le millésime se présente plus bien !

La Claymore s’adapte :

2023 est aussi une année de replantation à La Claymore : arrachage des parcelles trop anciennes et plantation en haute densité de nouveaux pieds de merlot et cabernet franc, sélectionnés pour s’adapter au mieux aux nouvelles conditions climatiques sur nos terroirs (porte-greffe adapté à notre sous-sol et clone « greffon » qualitatif).

L’alternance des pluies et des fortes chaleurs favorise la reprise des plants qui seront en production dans seulement 3 ans.